Mixit 2022 - des crêpes et du coeur

Fanny
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Mixit 2022 - des crêpes et du coeur

Mixit est une conférence à Lyon accessible à tous. Elle propose des thèmes très variés autour de la tech.
Y participer, c’est soit avoir la chance d’être sélectionné en tant que speaker, soit, comme dans mon cas, avoir la chance d’être sélectionné, au hasard, à la loterie !

Et là c’est le bonheur : ni une ni deux, on pense à valider sa place, réserver l’hôtel, le train (oui parce qu’il n’y en n’a pas des masses qui fassent Tours - Lyon…) et zou ! une bonne nouvelle de plus pour ce doux mois de mai 2022 (après la communication autour de la prochaine conférence Camping des speakers et la réduction sur les pots de cappuccino à mon supermarché).

Mardi 24 mai - 1ère journée

Réveil à 5h, train à 6h28 et trois heures (et quelques minutes de retard) plus tard, arrivée à Lyon ! Direction la Manufacture, une crêpe au passage et zou ! on va voir les copains aux stands.
En vrai, j’étais prête à me payer le billet d’entrée juste pour ça 😇

Mais bon, soyons focus et go en conférence !

Homo stimulus, au bonheur des likes - Nina Lapalice Cercy

Influencer le comportement des utilisateurs : telle est la question.

Lorsque l’utilisateur voit s’afficher une notification sur l’une de ses applications, du cortisol est produit : il s’agit de l’hormone du stress. Quand l’utilisateur clique sur la notification, qu’il accède à sa “récompense”, c’est le tour de la Dopammine, hormone de l’addiction, d’être sécrétée.

Comment imaginent-ils tous ça, les Netflix et Facebook ? ces fonctionnalités intuitives et qui marchent à coup sûr, d’où viennent-elles ? C’est en investissant massivement dans la recherche en sciences cognitives qu’on trouve ces réponses : comprendre, prédire et influencer en collectant les données utilisateurs.
Ainsi le marché d’aujourd’hui vise à vendre de l’attention aux annonceurs.

Afin de mettre en exergue les biais cognitifs que l’on possède, nous avons parlé du test du chocolat. Les biais cognitifs sont une déviation systématique de la pensée rationnelle par rapport à la réalité. Notre comportement est donc, de base, biaisé.
D’ailleurs, le comportementalisme a donné lieu à l’A/B testing : ce qui est mesuré et important c’est le taux d’engagement et les réactions.

Alors quoi ? on nous manipule ?!
Et comment nous émanciper ? en nous intéressant à ces sujets de biais cognitifs et en apportant, par notre expertise IT, de l’éthique dans le design…

J’ai beaucoup aimé cette conférence : on parle exemples concrets, philosophes, théorie et impact sur notre cerveau encore actuellement.
C’est passionnant, j’aurai voulu que cela dure plus longtemps !

L'amphi est prêt pour la conférence de Nina

Pour suivre Nina, ça se passe par là : @nlapalice
Lien vers la vidéo de Nina

Discrimination et harcèlement au travail - Maître Caroline Jenatton-Fangier

Beaucoup de théorie nécessaire à la bonne compréhension de ce qui peut nous toucher un jour directement ou indirectement.

D’abord, on parle discrimination : traiter différemment ses salariés sur un critère (âge, domiciliation bancaire, état de santé, handicap, langue, moeurs, nom, opinions, orientations sexuelles, origines, perte d’autonomie, réligion, syndicalisme …) : de l’embauche à la fin du contrat.
On parle de chiffres, de pourcentages effarants, suprenants, et on parcourt des jurisprudences.

Et si on subit des discriminations ? D’abord mettre en avant l’existence d’un traitement anormal puis établir le lien entre ce traitement anormal et l’un des critères prohibés par la loi.

En cas de litige, : saisine d’un membre du CSE (pour entreprise de plus de 11 salariés), saisine des agents de l’inspection du travail, pénal, défenseur des droits et maintenant l’index de l’égalité Femmes Hommes pour les entreprises de plus de 50 salariés. Et tout ça… par nous-mêmes et sans tarder ! car attention à la prescription : 5 ans à compter de la révélation des faits !

On aborde par la suite le harcèlement moral : aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une degradation des conditions de travail susceptlibes de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, altérer sa santé mental ou compromettre son avenir professionnel. On peut parler de harcèlement individuel ou ciblé vs. harcelement institutionnel.
Sont comptabilisés dedans : dénigrement et brimades, des critiques injustifiées, humiliation publique, mesure vexatoir, tâches dévalorisantes, agressivité, tâches dépassant ss capacités, avertissemnts infondés, bore-out, ennui au travail…

Enfin on traite du harcèlement sexuel : constitué par des propos ou comportement à connotations sexuelles répétées qui portent atteinte à la dignité de la victime en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créant à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
Dans ce css l’employeur doit montrer qu’il a tout bien mis en oeuvre pour sensibiliser au harcèlement sexuel ou sexiste.

Il faut en distinguer l’agression sexuelle : atteintes commises avec violence et sans consentement => aller voir directement la police pour porter plainte dans ce cas.

Si on est victime d’harcèlement : le premier réflexe est d’alerter par écrit l’employeur, le CSE, les RH, le CHSCT, le ou la référent(e) harcèlement, le délégué syndical… ou directement l’inspection du travail qui a obligation de réserve. Pour cela, il est nécessaire de centraliser toutes les preuves possibles : témoignages, email, … sont tout autant d’éléments à constituer en dossier. Idem si on est témoin, on bénéficiera de la même protection que la victime (pour ne peut pas se faire licencier pour avoir dénoncer un acte par exemple).

L’employeur, lui, est dans l’obligation de communiquer sur ces thématiques : il doit prévoir des formations, prendre des mesures pour identifier ces actes et il doit lancer une enquête avec rapport à l’appui. Si l’acte est avéré, l’employeur doit licencier le harceleur ou la harceleuse pour faute grave.

Et si on est victime chez notre client quand on est en ESN ? votre employeur reste garant de votre protection. Par contre, il est important de le mettre au courant très vite, car il n’a clairement pas les moyens de le savoir par lui-même.

Ce type de conférence est très important pour la transmission d’information. Etre informé c’est être un peu mieux protégé.

Caroline en présentation

Pour suivre Caroline, ça se passe par là : lien à venir
Lien vers la vidéo de Caroline

Keynote - Enjeux géopolitiques des infrastructures numériques - Ophélie COELHO

On parle connexion, stratégie internationale et mondiale mais surtout inégalités et dépendances. Prenons les câbles sous-marins, principalement détenus par les états et les Télécoms au départ : la France est très bien connectée et a une place européenne stratégique. Mais ce n’est clairement pas le cas pour les pays sans accès à la mer par exemple.

Depuis 2016, changement de paradigme car les Télécoms n’ont plus les moyens d’assurer le réseau : ce sont les BigTech, anciens loueurs de bande passante qui reprennent les rênes.

Plusieurs problématiques sont aujourd’hui à prendre en compte :

  • problématique climatique : construire un datacenter dans un état américain fortement soumis aux sécheresses est un gros inconvénient à pour les entreprises.
  • problématique de la consommation d’eau : le Water usage efficency (WUE) est difficile à calculer à cause de la consommation directe et la consommation indirecte de tout ce que l’on produit ou utilise.
  • problématique de dépendance aux services cloud : lorsqu’on possède des datacenter, on ne possède par forcément de logiciels, c’est le cas des pays de l’Europe du Nord.

Avec tout ça, les pouvoirs sont assez déséquilibrés : on peut couper un service d’un pays à l’autre, notamment lors de tensions.

Le diagnostic de nos dépendances permet de nous situer même en tant qu’entreprise et de nous poser la question de la légitimité de chaque source de dépendance : est-ce utile / futile ?
N’existe-t-il pas des solutions nationales plutôt que de dépendre d’autres pays ou continents et donc de leurs propres lois ?

Pour suivre Ophélie, ça se passe par là : @OphelieCoelho
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Parlez de vous, faites du feedback - Julie QUILLE

Donner du feedback c’est accepter l’idée qu’il n’y a pas de solution unique absolue. On s’intéresse à toutes les idées et à toutes les subjectivités.
Il est nécessaire de le faire au moment et dans un espace où c’est utile pour que ça puisse être pris en compte. On arrête de jouer aux devinettes : on donne de l’info utile.

Julie en place

Sur la base d’une observation factuelle, je donne mon ressenti (pas mon jugement !).
Ensuite en découle le besoin derrière : ce qui est important pour moi.
Et c’est l’analyse de cet impact sur moi qui va permettre aussi de comprendre pourquoi ça me touche de cette manière.

De la on propose DES propositions sur ce qui aurait permis d’être encore mieux, de s’améliorer.

On s’arrête la ? NON !
On vérifie ce qui a été entendu / compris / appréhendé pour être sûr de l’impact de notre feedback.

Atelier feedback

Je demanderai très vite les slides à Julie qui sont super complets et évocateurs de vérité et je continuerai à m’entraîner à dire “merci” et donner du feedback au mieux : merci Julie !

Pour suivre Julie, ça se passe par là : @JulieQuille

De bisounours à activistes : changeons le monde du travail - Emilie ESPOSITO

“L’équipe est le reflet de son équipe dirigeante.”

On observe dans certaines entreprises des actes de sabotages étonnants : manque de reconnaissance, d’intérêts, de soutien managérial… autant de techniques de sabotage organisationnel qui peuvent épuiser des collaborateurs !
Difficile à évaluer mais il y a des signes qui ne trompent pas : turn over, congés maladie…

Emilie déclare la lutte contre les 3 sabotages racine :

  • le silence organisationnel ou comment éviter les conversations inconfortables : le problème reste et implicitement tout le monde le fait. Pour cela un climat de sécurité psychologique et une culture du feedback sont précieux. A tous niveaux ! Les directeurs aussi demandent feedback de leur collab n-1 et montrent qu’ils prennent en compte les retours.
  • la defense de statu quo : on a toujours fait comme ça ! L’entreprise est sclérosée et ne cherche pas à s’adapter. Dans ce cas il faut se baser sur les personnes motivées par le changement et les actions. Et on fait confiance aux rebelles, on leur donne les moyens de changer les choses, de tester, d’innover.
  • les règlements contraignants : appliquer tous les règlements à la lettre, cela empêche toute prise d’initiatives. Sauf que le règlement, s’il évolue en ajoutant des règles, voit rarement des règles s’effacer… il y a donc empilement de règles restrictives qui étouffent toutes idées sinon révolutionnaires au moins differentes. Il est alors nécessaire d’avoir une démarche de confiance et d’auto-organisation en clarifiant le périmètre de chacun et délimiter les zones de prise de décisions possibles.

Alors quoi ? On navigue dans une énième zone de turbulence en entreprise ?
On voit pourtant certaines entreprises qui tirent leur épingle du jeu : nombre de jours de congés illimités, travail à distance à la carte, confiance accrue…

Si, les personnes de la tech s’unissaient pour refuser de travailler pour des entreprises aux pratiques ancestrales ? elles créeraient de la pénurie pouvant faire changer les choses…

Emilie donne sa conférence en overflow dans les couloirs

Alors comment repérer ce type d’entreprise dès l’embauche pour faire acte de rébellion ? Il faut poser des questions en tant que futur possible collaborateurs : quelles sont les valeurs de l’entreprise, comment ont-elles été choisies ? comment s’appliquent-elles au quotidien ? Comment sont décidés les salaires ? Existe-t-il de la transparence autour de la politique salariale ? comment est mis à jour le règlement ? Comment sont choisis les managers ? Comment sont ils formés ? quels sont les projets d’amélioration continue menés par les collaborateurs ?

Pour suivre Emilie, ça se passe par là : @EmilieEsposito
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Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ? Gilles VERVISCH

De retour en amphi (il fait définitivement trop chaud là-dedans !).

Nous vivons dans un système de méritocratie : si tu réussis, c’est grâce à toi, si tu échoues, c’est de ta faute. Le mérite, c’est la récompense satisfaisante psychologiquement : le bonheur viendrait avec la vertue, et si en plus, on a du talent, alors on coche toutes les cases ! Ce qui représente bien cette manière de pensée basée sur la méritocratie : c’est le capitalisme.

Qu’est-ce que signifie réussir sa vie ? déjà.
Sur la base des vies et de la postérité de Van Gogh et Meyerbeer, où échecs et réussite s’entrelaçent, on met en exergue l’ambivalence de la question.

Ensuite comment évaluer notre mérite ?
On site Machiavel, Sarkozy, Cendrillon : le ton est à la fois léger et perspicace. La réussite n’étant pas certaine, on ne peut donc pas dire que la réussite se mérite. C’est une illusion, une croyance.

“Tu as fait tout ce qui dépend de toi, le reste, si ça ne dépend pas de toi, tu n’y pourras rien.”

Gilles en amphi

Une très belle clôture de cette première journée riche en émotion !
Gilles donne ce one-man show.

Pour suivre Gilles, ça se passe par là : @GVervisch
Lien vers la vidéo de Gilles

Mercredi 25 mai - 2ème journée

Le réveil pique un peu moins ce matin. La petite marche à pieds dans Lyon au soleil et à l’air frais a été bénéfique.
Me voilà prête à repartir pour une journée de folie !

Keynote - How to build the system alert the France deserves - Gaël MUSQUET

Nous sommes en Martinique et le mont Pelé détruit une partie du territoire le rendant inaccessible. En 1902, Gustave Ferrié est missionné pour rétablir les communications en installant, notamment la première station de télégraphie sans fil. Les émetteurs y sont positionnés ainsi que sur la Tour Eiffel. C’est ce pourquoi d’ailleurs la Tour Eiffel n’a pas été détruite en 1909, comme prévu initialement, afin de conserver cette expérimentation.
Il a aussi siégé au Bureau des longitudes et a permis de cartographier les mouvements de la planète et la propagation du temps.
Et les bases de temps sont ultra-importantes : tout y est lié. La bourse, les échanges, la communication, le numérique : tout en dépend.

Aujourd’hui, nous avons normalement tout ce qu’il faut pour utiliser les techniques actuelles pour gérer ces situations de crise, notamment en termes d’évacuation. “La prévention est le parent pauvre de la gestion de crise : 1 euro de financé sur la prévention, c’est 10 euros de gagné sur la catastrophe.”

Gaël en amphi

Le Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030 met l’accent sur l’état actuel mais aussi les solutions à mettre en place.

“Le réchauffement climatique, c’est si tout va bien…”
Car oui, il y a beaucoup d’autres catastrophes à gérer avant cela : notamment les tsunamis, les séismes et les volcans.

Et d’un point de vue pragmatique, nous avons la connaissance technologique pour aider et prévenir les situations de catastrophes.
Petit tour des sonneries d’alerte que nous sommes sensés recevoir en cas de danger imminent. Allez faire un petit tour sur le DICRIM - Dossier d’information communal sur les risques majeurs “Avec ALEX, apprenez les bons réflexes”. C’est un condensé des bonnes pratiques de protection en cas de danger, notamment avoir une radio à piles, et donc… des piles ! Car on oublie très vite la téléphonie qui, surchargée ou indisponible, ne peut plus assurer les transmissions et donc la prévention. Même Netflix offre la possibilité d’injecter un message d’alerte !

La morale : aujourd’hui encore, avec une radio amateur de 5 Watts, on est capable de transmettre jusqu’à 19500 km. Alors passez votre licence de radio www.arrl.org.
Un grand merci à Gaël qui nous a ouvert les yeux sur des choses primordiales de manière optimiste : il fallait le faire !

Pour suivre Gaël, ça se passe par là : @RatZillaS - F4HXS et N6HXS côté radio
Lien vers la vidéo de Gaël

Ma vie est un ticket, éloge de la comm paresseuse et enjeux de l’agilité du futur - Romain COUTURIER

Conférence dédiée à tous ceux qui se sont perdus dans le monde du ticketing…

On part dans un rêve dans lequel, lorsque l’on repart au travail, il n’y ait non seulement aucun ticket qui nous attend, mais en plus on aurait fini notre travail à la fin de la journée. Un chiffrage à donner ? on le donne et… on le tient ! Ce n’est pas possible de faire telle chose ? OK ! pas de soucis et merci d’avoir alerté ! Un problème ? tout le monde vient vous aider… Une urgence ? on la temporise sans problème…

Bon mais retournons à la réalité, on va parler agilité.

Romain en conférence

“Si en 2022 tu n’as jamais fait d’agilité, tu n’as pas râté ta vie mais tu as raté un bon bout de ta vie méthodologique”

L’agilité ? on forme une équipe, on liste les actions à faire, on les ordonne et on affiche le résultat. Très fréquemment, on gère les choses puis on livre. Et pour gérer les impévus ? on répète le cycle : on liste, on ordonne…

Suite à des petits rappels des techniques existantes - gestion du backlog via le User Story Mapping et l’impact mapping, les exigences non fonctionnelles (sécurité, compatibilité, maintenabilité…), les user story, la définition du “fini”, l’estimation, de vision, on évoque le backlog. A l’origine sur nos murs, on le retrouve aujourd’hui… sur Jira !
Le numérique permet des choses impossibles avant : stockage à l’infini (pas très Lean tout ça…), tracer TOUT (quitte à tracer n’importe quoi), piloter (à condition d’alimenter les graphes) et documenter. C’est l’inflation du ticket !

Alors même qu’on prend en charge, on fait face à des attaques permanentes qui vont contredire de base nos estimations de tickets : les interruptions ! externes ou même par soi-même car on a une nouvelle idée… au final, on a l’impression de n’avoir rien fait. En réalité, on a peu terminé (et j’aime beaucoup cette phrase, je la retiens, elle est très révélatrice). Le changement de contexte provoque de grande perte de temps (ce que j’appelle le temps de switch).
Reine des interruptions : l’urgence.

La boucle paradoxale qui peut se lire différemment selon si chaque étape est bien faite ou l’inverse, avec effet d’amplification :
La boucle paradoxale

Pour sortir de la boucle infernale, il faudrait :

  • limiter l’encours pour fluidifier
  • faire faire la queue aux urgences, qui, si elles ne sont pas vitales n’en sont pas
  • jeter des tickets

Aux impressions de travail à la chaîne, il est important de redonner du sens à la valeur que l’on produit.

“L’empilement de tickets est le reflet de la gouvernance que l’on a.”
Quelle est la stratégie ? qui pilote ? Réunir les utilisateurs demandeurs, les commerciaux, les développeurs est la clé pour facilement et réellement prioriser et dépiler les tickets. Or aujourd’hui, les silos prévalent et on continue d’empiler des tickets sans sens.
Alors où est l’intelligence collective ? du moins comment la faire fonctionner avec des silos ? Comment créer un espace commun permettant l’intéraction de personnes ayant chacune leurs propres convictions ?
Il va falloir créer un temps et une zone d’échange de sécurité émotionnelle. Et les outils de ticketing ne l’offrent pas.

Une personne qui peut aider, faciliter l’intelligence collective et permettre le fonctionnement en réseau… une idée ? le Scrum Master !

Merci Romain pour ce partage : on a tous vécu de près ou de loin les aventures que nous a racontées…

Pour suivre Romain, ça se passe par là : @romaincouturier
Conseil lecture : “La 5eme discipline” de Peter SENGE
Lien vers la vidéo de Romain

Violence herméneutique, comment éviter le malaise ? - Sara DUFOUR & Romeu MOURA

C’est quoi l’herméneutique ? c’est la connaissance du concept permettant l’interprétation.
Au début d’un concept, il n’est pas encore un concept. C’est une anomalie, une déviance. C’est quand le concept se propage et qu’il est reconnu, qu’il devient réellement concept.

On parle aussi charge mentale : les actions obligatoires pour prévoir, planifier, faire le liens entre les actions, les acteurs.
Cette notion, ce concept n’a pourtant été mis en lumière qu’il y a peu.

On fait face à :

  • d’abord la difficulté herméneutique : si le concept à prendre en compte implique d’avoir compris d’autres concepts d’abord ;
  • la marginalisation herméneutique : le concept n’impacte par tout le monde de la même manière ;
  • l’injustice herméneutique : la société crée des différences entre les concepts et il est plus difficile, pour les minorités impactées, d’agir ;
  • la violence herméneutique : tabous (quelque chose dont on ne parle pas n’existe pas), propagande, négation (suppression de l’histoire, du passé), normativité (il y a ce qui est normal et il y a le reste, le différent), récupération (on reprend le concept et on le réutiliser pour signifier autre chose), algophobie (par anticipation, c’est la peur d’avoir peur), productivisme (si on est toujours occupé, nous n’avons plus le temps de penser à autre chose)… tous ces actes qui permettent à l’injustice de se pérenniser.

Pour suivre Sara et Romeu, ça se passe par là : @ComSaraDufour et @malk_zameth
Lien vers la vidéo de Sara et Romeu

Le jaillissement de l’esprit 7 ans après… - Saskia BLANC

La salle est remplite !

Petit rappel sur le jaillissement de l’esprit : c’est ce petit déclic que nous avons quand nous avons trouvé notre voie. Pour Saskia, ce déclic, c’est Scratch (version 1 !), descendant de Logo. Pendant une petite démo, l’accent est mis sur l’importance du visuel, pour le mode ludique, on découvre la multitude de possibilités pour répondre à la foulitude d’idées de nos petits loulous. La prise en main semble intuitive et facile, mais attention Saskia n’en est pas à son premier projet, la démonstration peut être trompeuse !

“En refaisant la démo pour ce talk, je me suis rendue compte que j’avais créé les pièces de mon parcours une à une, alors que j’aurai pu faire une duplication.
On fait tous des erreurs de jeunesse” - Saskia, 16 ans

Saskia en conférence

C’est bluffant et surtout, cela donne très envie de réessayer tout cela dès le lendemain avec ma fille.

On découvre aussi ses projets Makey Makey pleins d’imagination mais surtout, ce que j’ai adoré : sa vision du code aujourd’hui. Saskia fait la comparaison entre le Python et Scratch. Le lien est frappant, saisissant !

Maintenant en première avec une spécialité Numérique et Science de l’informatique, l’autonomie est poussée à l’inverse des cours magistraux. Python, Javascript, Html et Css sont au programme. On parle aussi de la certification pix, qui peut faire la différence sur un CV ou parcours sup.

Et après ? Informatique ça c’est sûr ! mais on sent un besoin de sens et d’intérêt : merci Saskia ! Excellente continuation à toi !!

Pour suivre Saskia, ça se passe par là : @Saskia_Blanc
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3 étapes pour arrêter de subir la société de consommation - Jean-François ROCHAS-PARROT & Romain HAONFAURE

“Comprendre, simplifier, transmettre” voilà le leitmotiv de nos deux speakers Les écoloHumanistes.

1- L’idée de base :
revenus + ressources >= besoins + envies

ex : s’acheter les produits de base pour se faire à manger - on achète les produits avec notre salaire, c’est notre revenu ; on a la capacité de nous faire à manger, c’est notre ressource.

Le but, c’est de faire des économies, monétaires ou non monétaires. Quelles sont les ressources que nous pouvons développer en ce sens ?

2- ré-interroger nos besoin avec la méthode BISOU
Besoin
Immédiat
Similaire
Origine
Utilité

Par exemple, je voudrai un t-shirt : B pour m’habiller, I parce qu’il y a une démarque, S je n’ai pas encore de t-shirt ni de chemisette, O la matière est écologique, U au final, avec toutes ces informations, ça peut avoir une réelle utilité.

3- Calculer son RIB - revenu induit par mes besoins
C’est le restant de mes revenus moins les charges de logement, nourriture, vêtement, déplacement, information et placement. Il s’agit ensuite de le convertir en heures de travail équivalentes pour se rendre compte de l’impact.

Enfin, le REVE, revenu émancipateur pour vivre épanoui serait la 4eme étape idéale.

Jean-François et Romain dans l'amphi

Pour suivre Jean-François et Romain, ça se passe par là : lien à venir
Lien vers la vidéo de Jean-François et Romain

Ce que je retiens

Beaucoup de thèmes super intéressants et surtout ultra-variés, un grand merci pour le choix des conférences !
Le cadre est superbe. Seul regret : les salles de classe transformées en salle d’atelier ou de conférence sont très petites et je me suis fait refoulée plusieurs fois (atelier Accelerate, c’est la deuxième fois que je te loupe par sur-popularité, je t’aurai un jour !).
La salle des sponsors est large, grande et accueillante, on y retrouve certains copains et copines, c’est the place to be pendant les pauses !

Alors est-ce que j’aimerai être sélectionnée pour gagner une place gratuite pour l’année prochaine ? une grand OUI ! et c’est pour ça que j’ai déposé mon badge à l’entrée (j’aurai tellement voulu le garder en souvenir…).

Voici les moments magiques en images

Une transcription au fil de l’eau : Retranscription en direct

Les copains et copines : Emilie, Sonia, Olivier, Sylvain, Hubert, Sébi et Jordane ! :-)

Jordane

Sylvain et Olivier

Jordane et Emilie

Mon sponsor YoupiMom

La Manufacture :

extérieur

extérieur

La prise de note en mode graphique par Orane à suivre ici : @scribissimo

Prise de note graphique en live

Prise de note graphique en live

L’inauguration de mon super t-shirt Apside :

T-shirt apside trop trop beau

Fanny

Fanny

Accompagnatrice agile, co-créatrice de TADx, maman, amoureuse, adore les chouchous.

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